Un procès est en cours devant la Cour suprême fédérale qui pourrait légaliser la consommation personnelle de marijuana au Brésil. Pour les parlementaires évangéliques du Congrès national, cette mesure pourrait toutefois créer un nouveau type de trafic dans le pays, si elle est ratifiée par le STF.

« La possession de petites quantités créera l’image d’un trafiquant de petites quantités. Un nouveau modèle de commerce légalisé dans le pays», affirme un document remis au président du STF, le ministre Luiz Roberto Barroso, par les dirigeants évangéliques mardi (5).

Cependant, jusqu'à présent, le vote des magistrats indique que la légalisation de la marijuana pour la consommation personnelle sera approuvée par la Cour suprême. En effet, 5 ministres ont déjà voté en faveur de la mesure, alors que seulement 2 étaient contre, dont André Mendonça.

« Ce que je mettrai en évidence dans mon vote, c'est précisément que (la marijuana) cause des dommages, et des dommages plus graves et plus graves que la cigarette », a déclaré Mendonça lors de son vote, accompagnant le ministre Cristiano Zanin. Toutefois, les ministres Nunes Marques, Dias Toffoli, Luiz Fux et Cármen Lúcia doivent encore voter.

L'argument de Barroso

Pour le président du STF, cependant, ce qui est discuté à la Cour suprême n'est pas la légalisation de la marijuana, mais plutôt la qualification pénale du trafic comme quelque chose de distinct de la consommation personnelle de la drogue.

« Est-il en discussion qu'après la décriminalisation approuvée par le Congrès national, la possession de marijuana pour usage personnel soit traitée comme un crime ou comme une activité illicite à décourager par des sanctions administratives ? Il ne s’agit donc pas de légalisation », a soutenu Barroso, selon O Antagonista.

« La consommation de drogues illicites restera illégale. Les médicaments ne sont pas et ne seront pas libérés dans le pays, sur décision du STF. Légaliser est une définition qui appartient au pouvoir législatif », a-t-il ajouté.

Les critiques de cette mesure estiment cependant que qualifier la consommation de drogue de simple « illicite » pourrait créer un nouveau type de trafic, compte tenu de la flexibilité juridique de cette pratique.

L'ancien vice-président de la République et actuel sénateur, par exemple, le général Hamilton Mourão, argumenté que comme « au Brésil il n’y a pas de plantation légale de marijuana, la drogue continuera à financer le crime organisé et sera fournie par les mêmes narco-guérilleros, qui pourront désormais utiliser le subterfuge du fractionnement pour échapper aux exigences de la loi ». Montre:

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